Depuis plusieurs années, l’incivisme est devenu une plaie sociale qui gangrène le quotidien des Burkinabè. Les comportements imprudents dans la circulation, comme les excès de vitesse ou le non-respect des feux de signalisation, entraînent chaque année des drames. L’occupation illégale des espaces publics, la prolifération des dépôts d’ordures et l’anarchie qui en découle compliquent davantage la gestion des villes. Ces actions individuelles, qui semblent sans conséquence, fragilisent le vivre-ensemble et nuisent au développement du pays.
Face à ce fléau, le gouvernement burkinabè a mis en place la Brigade Laabal, une initiative qui incarne les valeurs de probité et de respect des règles. Le terme « Laabal », signifiant droiture en fulfuldé, rappelle l’importance de l’intégrité au sein de la société. Plus qu’une simple structure de répression, la brigade œuvre pour une éducation civique active et une réconciliation des citoyens avec leurs responsabilités. Elle s’engage à rétablir l’ordre et à protéger l’intérêt général.
Lancée officiellement en juillet 2025, la Brigade Laabal a déjà mené des actions notables dans les quartiers populaires de Ouagadougou. Armée de patience et de pédagogie, elle intervient pour corriger les incivilités, qu’il s’agisse de démanteler des constructions illégales ou de nettoyer les zones d’accumulation de déchets. Ce n’est pas une simple opération de répression, mais une démarche intégrée qui fait appel à la collaboration de la population.
Au-delà de son rôle de surveillance, la brigade offre aux citoyens un moyen de participer activement à l’amélioration de leur environnement grâce à un numéro vert. L’adhésion populaire à cette initiative est déjà forte, et l’utilisation de technologies avancées comme les drones pour surveiller les zones sensibles est en projet. Cette nouvelle approche incarne un changement de paradigme, celui d’une gouvernance participative, où l’individu joue un rôle clé dans la transformation de sa société.
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Luc SAWADOGO
