AES

Alliance des États du Sahel (AES) : Une dynamique de refondation souverainiste et sécuritaire en marche

A LA UNE COOPERATION

Au cœur du Sahel en recomposition, l’Alliance des États du Sahel (AES) incarne aujourd’hui bien plus qu’une réponse militaire. Elle est l’expression d’une volonté politique ferme de refonder le destin collectif sur les piliers de la souveraineté, de la dignité et de la solidarité régionale. La récente coopération stratégique entre le Burkina Faso et la Corée du Nord en est une illustration éclatante. Cette décision audacieuse, portée par le président Ibrahim Traoré, n’est pas un simple acte d’achat d’armement. Elle symbolise un tournant géopolitique, une rupture assumée avec les tutelles extérieures, et une affirmation de la pleine capacité des Etats sahéliens à choisir leurs partenaires selon leurs propres intérêts.

La mise en place de l’AES entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger a permis une mutualisation des forces, des renseignements et des visions stratégiques. Elle a donné naissance à une doctrine militaire offensive qui a transformé la dynamique sécuritaire sur le terrain. Les avancées sont tangibles : plusieurs zones jadis sous emprise terroriste sont aujourd’hui reprises et sécurisées ; les forces armées montent en puissance, mieux équipées, mieux formées et galvanisées par une vision panafricaine du combat.

La livraison de matériel militaire stratégique par Pyongyang en Corée du Nord, tout comme l’arrivée d’instructeurs spécialisés, marque l’émergence d’un nouveau pôle de coopération technico-militaire, libéré des diktats et des conditionnalités humiliantes. Le Burkina Faso ne subit plus la guerre : il l’anticipe, l’organise, et y répond avec méthode. Cette démarche s’inscrit dans un projet plus vaste de refondation ; celui d’un État stratège, enraciné dans ses valeurs, maître de ses ressources et de sa sécurité.

Au-delà des armes, c’est une philosophie de souveraineté active qui est en marche. L’AES ne se contente pas de défendre ses territoires, elle façonne une nouvelle architecture régionale, fondée sur l’indépendance, la coopération Sud-Sud et la résistance à toute forme de domination. Dans cette refondation, le Burkina Faso assume son rôle de phare, de modèle d’audace et de leadership panafricain.

Le temps des injonctions extérieures est révolu. Le Sahel, à travers l’AES, écrit une nouvelle page de son histoire — celle d’une Afrique qui refuse la soumission, qui choisit ses batailles et qui construit, avec fierté et courage, sa propre voie vers la paix durable.

M.A

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