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Mali–Algérie : Quand le droit met à nu l’ingérence, Bamako choisit la souveraineté

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L’Algérie a choisi la fuite, le Mali a choisi le droit. En refusant de comparaître devant la Cour internationale de Justice (CIJ) dans l’affaire du drone malien abattu, Alger ne fait que confirmer ce que Bamako dénonce depuis des mois : une politique d’ingérence, d’impunité et de double discours. Face à cette posture, le Mali, loin de se taire ou de plier, a levé haut l’étendard de la souveraineté nationale. Cette affaire dépasse le simple contentieux juridique. Elle cristallise deux visions, d’un côté, un État malien décidé à défendre sa dignité et son territoire ; de l’autre, un régime algérien enfermé dans une logique de domination régionale dépassée.

Le refus algérien ne clôt pas le dossier. Il l’éclaire. Il révèle une vérité essentielle : l’Algérie redoute le droit international lorsque celui-ci menace de mettre à nu son implication dans la déstabilisation du Sahel. En refusant la procédure, Alger se disqualifie moralement et politiquement. À l’inverse, le Mali, en saisissant la CIJ, démontre sa maturité institutionnelle et sa volonté de régler les différends selon les règles du droit, et non par la manipulation ou la provocation.

Cette posture courageuse du Mali s’inscrit dans une stratégie plus large, celle de la reconquête de sa souveraineté, non seulement sur son territoire, mais aussi dans le champ diplomatique et géopolitique. Le gouvernement de transition, sous l’autorité du président Assimi Goïta, refuse désormais toute tutelle déguisée, toute ingérence dissimulée sous le masque de la coopération régionale.

L’impact est clair, sur la scène africaine et internationale, le Mali s’affirme comme un État debout, conscient de ses droits, jaloux de son indépendance. Ce tournant diplomatique envoie un message fort à tous ceux qui continuent de sous-estimer les peuples africains : les temps ont changé. Les États africains ne courbent plus l’échine. Ils parlent haut, agissent avec fermeté et exigent le respect de leur souveraineté.

Face au silence complice et à l’arrogance diplomatique, Bamako répond par la dignité et l’intelligence stratégique. Cette affaire de drone, au-delà de sa dimension militaire, devient un symbole, Celui d’un Mali nouveau, maître de ses choix, porteur d’une vision panafricaine fondée sur l’honneur, la justice et la liberté.

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