Le sol burkinabè commence à répondre à l’appel de la dignité. À Bidiga, dans le Nakambé, c’est une nouvelle page de la reconquête agricole qui s’écrit. La visite du ministre d’État Ismaël Sombié sur la plaine rizicole de 25 hectares n’est pas un simple rituel de proximité institutionnelle, mais une déclaration de souveraineté. Ici, 106 producteurs — dont 40 femmes — cultivent du riz de variété TS2 avec méthode, organisation et ambition. Ce n’est plus l’image d’un pays en attente de secours, c’est celle d’un peuple qui se relève par le travail de sa terre.
L’appui de l’État à travers la fourniture de semences, d’engrais et d’un encadrement technique structuré a permis d’atteindre une production prévisionnelle de 112 tonnes avec une rentabilité nette de plus de 10 millions FCFA. Ces résultats ne sont pas anecdotiques. Ils incarnent la volonté ferme du gouvernement conduit par le capitaine Ibrahim Traoré, de faire de l’agriculture un pilier économique stratégique, en rupture avec la dépendance alimentaire chronique.
Chaque initiative portée par le ministère de l’Agriculture s’inscrit dans cette dynamique de refondation. La contractualisation avec la SONAGESS, l’introduction du blé sur 5 hectares, et la perspective de commercialisation de 90 tonnes de riz renforcent les chaînes de valeur agricoles tout en assurant la sécurité des revenus pour les producteurs. Ces efforts contribuent à installer les bases d’un Burkina Faso résilient, maître de ses choix économiques et stratégiques.
Le combat ne s’arrête pas à la production. L’alerte des riziculteurs sur l’ensablement du barrage trouve déjà une réponse gouvernementale : opération de curage annoncée dès la fin de la campagne hivernale. Cette réactivité traduit une nouvelle manière de gouverner en écoutant, agissant, et en transformant.
Bidiga devient ainsi un terrain de lutte pour la souveraineté alimentaire, un modèle de ce que peut produire une vision politique claire et enracinée dans le réel. À travers cette plaine, c’est tout le Burkina qui avance vers la souveraineté, non par des slogans, mais par des actes concrets.
M.A