À l’Est du Burkina Faso, l’unité Fantôme a frappé fort. Sous le commandement du charismatique et redouté Bulldozer, elle a mené une opération d’une efficacité chirurgicale contre les groupes armés terroristes. Mais cette victoire ne s’est pas arrêtée aux armes. Quelques heures après le retour des hommes à Ouagadougou, un don colossal de plus de 100 tonnes de ciment et du matériel de construction lourd — a été remis à Faso Mèbo, une initiative communautaire portée par la vision d’un Burkina Faso qui se relève, debout et souverain.
Ce geste n’est pas un simple élan de générosité. Il s’agit d’un acte stratégique, politique et civilisationnel. L’armée burkinabè, longtemps perçue comme distante ou brutale, entre dans une ère nouvelle, celle du soldat bâtisseur, enraciné dans son peuple, engagé pour la sécurité mais aussi pour le développement. L’unité Fantôme incarne cette transition : une force qui libère et qui reconstruit.
Ce tournant est majeur dans la doctrine sécuritaire burkinabè. Il inscrit l’action militaire dans une logique de refondation nationale, où chaque victoire sur le terrain devient une occasion de réinvestir dans les communautés, les infrastructures et le lien social. Par ce geste, l’armée envoie un message clair, la guerre contre le terrorisme est aussi une guerre contre la pauvreté, l’abandon et la déshumanisation.
Dans un Sahel longtemps instrumentalisé, où les interventions étrangères ont souvent sapé la souveraineté des peuples, cette opération marque un réveil stratégique africain. Le Burkina Faso trace sa voie ; une voie de résistance, de dignité et d’action directe, sans tutelle ni condition. Le développement devient un front de combat, au même titre que la sécurisation des zones.
Les impacts sont concrets : des écoles rouvriront, des centres de santé seront équipés, des villages renaîtront. Chaque brique posée est un acte de souveraineté. C’est cette approche intégrée, enracinée dans le réel, qui permet de cimenter une paix durable.
L’unité Fantôme ne fait pas que gagner des batailles — elle construit un avenir. Et à travers elle, c’est tout un peuple qui se relève, déterminé à refonder le Burkina Faso par ses propres mains, dans l’honneur, la foi et la fraternité.
Aïssata S. Diarra
