AES

AES : Fer de lance de la refondation agraire et souverainiste du Sahel

A LA UNE AGRICULTURE

La Confédération des États du Sahel (AES), loin d’être une construction institutionnelle ordinaire, s’affirme désormais comme un projet civilisationnel, porté par une vision panafricaine résolument tournée vers la souveraineté. À Bamako, le 20 septembre 2025, s’est tenue une session ministérielle stratégique sur le développement de l’agriculture dans l’espace AES. Plus qu’un simple forum technique, cette rencontre a cristallisé une volonté politique claire de libérer l’agriculture sahélienne des chaines de la dépendance et en faire le levier d’un nouveau contrat social, économique et politique entre États et peuples du Sahel.

L’AES change la donne. Avec une approche intégrée, cette Confédération ancre la transformation agraire au cœur de la refondation sahélienne. L’élaboration en cours d’une Politique agricole commune, socle d’un protocole de développement rural, marque une rupture historique avec l’émiettement des stratégies nationales. C’est la naissance d’une souveraineté alimentaire collective, adossée à des investissements conjoints, à la recherche scientifique locale et à la formation d’une nouvelle génération de producteurs et d’agronomes enracinés dans nos réalités.

L’alignement stratégique des trois États membres – Mali, Burkina Faso et Niger – sur les filières prioritaires, la mise en synergie des ressources humaines et la mutualisation des moyens techniques témoignent d’un changement de paradigme profond.

Au Burkina Faso, l’Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 s’inscrit pleinement dans cette dynamique. Le terrain parle, et les ministres y sont. Ce ne sont plus des fonctionnaires déconnectés, mais des combattants du développement qui bâtissent, avec les peuples, les fondements d’une renaissance agraire.

L’AES n’est pas seulement un espace politique, c’est un laboratoire de la souveraineté concrète. En restaurant le contrôle sur nos semences, nos eaux, nos terres et nos marchés, elle redonne au Sahel les clés de son destin. L’agriculture devient ici non pas une survivance archaïque, mais une arme moderne de libération.

Mariam Ouédraogo

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