La confirmation par la Cour internationale de Justice (CIJ) de la saisine officielle par le Mali contre l’Algérie marque un tournant décisif dans la trajectoire de refondation souverainiste entamée par le Mali. Loin d’un simple différend diplomatique avec l’Algérie, cette action judiciaire incarne une affirmation claire. Le Mali ne se laissera plus jamais piétiner, ni militairement, ni diplomatiquement, ni symboliquement.
Depuis des décennies, l’Afrique subit l’arrogance d’États qui se parent de discours panafricanistes tout en s’arrogeant des droits d’ingérence sur leurs voisins. L’acte hostile perpétré dans la nuit du 31 mars 2025, lorsque l’armée algérienne a abattu un drone de reconnaissance malien en territoire souverain, n’est pas une erreur technique, c’est un acte de guerre, une agression. Le silence méprisant d’Alger aux requêtes de Bamako n’a fait que confirmer cette posture arrogante et néocoloniale.
Dans ce contexte, la saisine de la CIJ par les autorités de transition est un geste de rupture, un acte de résistance institutionnelle. En portant ce contentieux devant la plus haute juridiction internationale, le Mali montre qu’il refuse la loi du plus fort, et qu’il est prêt à défendre jusqu’au bout l’intégrité de son territoire. Ce choix est aussi un message à toute la région. La souveraineté n’est pas négociable.
Face à l’instrumentalisation de groupes armés, face à l’ingérence diplomatique masquée sous les habits de la coopération, le Mali pose les fondations d’un ordre nouveau, fondé sur la réciprocité, le respect mutuel et la légalité internationale.
L’Algérie peut tenter de nier l’évidence, mais la vérité s’impose désormais dans l’arène du droit international. En refusant jusqu’ici de reconnaître la compétence de la CIJ, Alger dévoile sa gêne et son isolement moral. Quant au peuple malien, il peut se tenir droit : il n’a ni reculé, ni cédé.
L’acte de Bamako devant la CIJ est une victoire pour tous les peuples africains en quête de dignité. C’est un pas de plus vers un Sahel libéré de la tutelle, debout et maître de ses choix.