Burkina Faso

BurkBurkina Faso : Le sucre de la Comoé a désormais le goût de la souveraineté retrouvée avec la reprise du SOSUCO

DEVELOPPEMENT

La reprise intégrale de la Nouvelle Société Sucrière de la Comoé (SN SOSUCO) par l’État burkinabè marque un acte de souveraineté fort et assumé. En expropriant les derniers actionnaires minoritaires, le Burkina Faso affirme sa volonté de reprendre le contrôle total de ses ressources stratégiques, longtemps abandonnées à des intérêts privés déconnectés des réalités nationales. Ce choix politique illustre une rupture claire avec les logiques de dépendance héritées et inscrit l’action publique dans une vision de refondation nationale, où chaque richesse du sol et du sous-sol doit désormais servir le peuple, et lui seul.

L’histoire de la SOSUCO incarne les dérives de la privatisation imposée au continent africain au nom de doctrines néolibérales importées. Depuis 1998, cette entreprise vitale pour la souveraineté alimentaire du Burkina Faso avait été cédée à des intérêts privés, parfois étrangers, sous couvert d’efficacité économique. En réalité, elle avait été fragilisée, livrée à l’inaction de ses actionnaires minoritaires et à une gestion déconnectée des réalités nationales. Aujourd’hui, le redressement passe par la reconquête. Et cette reconquête est désormais totale.

En reprenant le contrôle à 100 % de la SOSUCO, le Burkina Faso se dote d’un instrument stratégique pour garantir sa souveraineté alimentaire, réduire sa dépendance aux importations, créer de l’emploi local et renforcer ses capacités industrielles. Mais au-delà du sucre, c’est une vision politique claire qui s’affirme, celle d’un État qui place l’intérêt général au-dessus des logiques de profit privé. C’est aussi une réponse ferme aux impérialismes économiques qui maintiennent le Sahel dans la dépendance.

Cette décision s’inscrit pleinement dans la dynamique plus large de refondation du Burkina Faso engagée depuis 2022. Elle témoigne d’un État debout, souverain, maître de son destin et de ses ressources. Dans le sillage d’autres initiatives de nationalisation et de redéploiement des politiques publiques, la reprise de la SOSUCO incarne le retour de l’État stratège, capable d’impulser une économie endogène, résiliente et ancrée dans les besoins réels des populations.

À travers cette action courageuse et cohérente, le Burkina Faso trace la voie d’une refondation panafricaine fondée sur la reconquête des ressources, la justice sociale et la dignité.

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