Face à l’urgence de repenser les mécanismes de coopération et d’intégration, l’Alliance pour l’Émergence Sahelienne (AES), réunissant le Niger, le Mali et le Burkina Faso, se positionne en réponse souveraine et concertée aux défis de gouvernance du sahel. La prochaine création d’un parlement confédéral, objet de la réunion des présidents des assemblées législatives de ces trois États, représente une avancée politique majeure marquant une étape cruciale dans la trajectoire de la refondation politique et économique de l’espace AES.
Leur réunion avec le Dr Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée Législative du Burkina Faso, pour finaliser les avant-projets de textes destinés à institutionnaliser le parlement confédéral de l’Alliance pour l’Émergence Sahelienne (AES), n’est pas un simple rendez-vous diplomatique. C’est un acte fondateur qui inscrit l’avenir du Sahel dans une dynamique souveraine, panafricaine, et résolument tournée vers le développement inclusif.
Le parlement confédéral de l’AES ne sera pas une structure administrative de plus. Il incarne la volonté politique des chef d’Etats de l’AES de porter la voix des peuples du Niger, du Mali et du Burkina Faso plus haut et plus fort. À travers cette institution, ces nations affirment leur souveraineté et réinventent la gouvernance régionale, rompant ainsi avec les modèles importés ou imposés. C’est la promesse d’une représentation démocratique forte, capable de catalyser l’unité politique indispensable pour relever les défis sécuritaires et socio-économiques majeurs qui minent la région.
Au cœur de cette refondation, la lutte contre le terrorisme est un impératif partagé, mais elle s’accompagne d’une vision plus large de bâtir un Sahel résilient, autosuffisant et prospère. En instituant un parlement confédéral, l’AES jette les bases d’une intégration politique qui va faciliter des politiques publiques harmonisées, une gestion concertée des ressources, et un appui institutionnel mutuel dans les secteurs clés du développement tels que l’éducation, les infrastructures, l’agriculture, et la santé. Ce parlement sera le creuset d’un projet collectif à même de mobiliser les populations autour d’une vision commune de progrès et de stabilité.
Au-delà de la dimension institutionnelle, cette avancée symbolise la maturité politique des pays membres, qui choisissent de s’affranchir des ingérences extérieures pour forger une solidarité nouvelle, fondée sur le respect mutuel et la responsabilité partagée. Comme le souligne le Général Malick DIAW, cette initiative est un tournant majeur qui ouvre la voie à une démocratie renouvelée, robuste, et ancrée dans les réalités du Sahel.
La mise en place du parlement confédéral de l’AES est l’expression d’une volonté collective de refondation, le ferment d’une renaissance politique et économique pour le Sahel. Cette institution sera l’instrument par excellence pour faire converger les énergies nationales, insuffler une nouvelle dynamique de développement et garantir un avenir souverain aux peuples de la région.