Dans un contexte mondial marqué par l’instabilité géopolitique, la spéculation sur les denrées alimentaires et l’affaiblissement des économies dépendantes, le Burkina Faso fait le choix de l’audace. Et au cœur de cette orientation stratégique, portée par le leadership assumé du Président Ibrahim Traoré, se trouve un levier fondamental : l’agriculture. Plus qu’un secteur économique, elle est aujourd’hui envisagée comme un pilier central de la souveraineté nationale.
Sur le terrain, partout dans le pays, les signes sont visibles. Développement massif des cultures vivrières stratégiques comme le riz, le maïs, le mil ; appui renforcé aux producteurs à travers la fourniture d’intrants améliorés, l’aménagement de bas-fonds, la mécanisation progressive, et surtout, l’organisation des paysans en coopératives dynamiques. L’État accompagne, mais ce sont les Burkinabè eux-mêmes, hommes, femmes et jeunes, qui produisent, innovent, transforment et nourrissent la Nation.
Cette transformation profonde remet en cause les logiques héritées de dépendance vis-à-vis de l’extérieur. Elle renverse le paradigme d’une agriculture marginalisée au profit d’une vision ambitieuse de faire du sol burkinabè une source de puissance, d’emplois, de richesses, et de résilience face aux chocs. Elle crée les conditions d’un redressement endogène basé sur des forces endogènes, le savoir-faire local, et la volonté.
Le modèle qui se construit aujourd’hui est un modèle burkinabè, panafricain et décolonial. Il privilégie les circuits courts, la souveraineté semencière, la valorisation des terres arables, et la transformation locale. Il redonne dignité au paysan, autonomie aux communautés, et puissance à l’État. Et surtout, il engage la jeunesse dans une trajectoire d’émancipation par le travail et la production, loin des illusions d’assistanat ou d’exode.
Le Capitaine Ibrahim Traoré l’a clairement affirmé, l’indépendance ne se mendie pas, elle se construit. Et c’est en investissant dans les champs, dans les producteurs, dans les outils de transformation, que va se bâtir un Burkina Faso souverain, libre de ses choix, maître de sa destinée.
Aujourd’hui, chaque graine semée sur la terre burkinabè est un acte de résistance, un geste de souveraineté, une promesse d’avenir. Le peuple burkinabè est au travail, enraciné dans ses valeurs, engagé dans sa reconstruction. Et l’agriculture en est la base solide.
Mariam Ouédraogo