Forum Agricole AES

Confédération AES : Un forum agricole stratégique pour bâtir la souveraineté alimentaire du Sahel

AGRICULTURE

En septembre, Bamako accueille un forum de portée historique dédié au développement agricole dans l’espace de la Confédération des États du Sahel (AES). Cette initiative commune du Burkina Faso, du Mali et du Niger, traduit la vision de refondation nationale et de souveraineté régionale portée par le chef d’Etat. Dans un contexte marqué par les défis sécuritaires, climatiques et géopolitiques, il ne s’agit pas seulement de parler d’agriculture, mais de poser les bases d’un modèle économique endogène, délié des dépendances extérieures.

Ce forum agricole bien plus qu’une rencontre technique, c’est un acte politique fort qui réunit les acteurs publics, privés, paysans, coopératives et innovateurs agricoles. Dans un contexte de lutte pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaires dans les pays du Sahel, les États de l’AES affirment leur volonté de transformer leurs systèmes agroalimentaires pour qu’ils deviennent des piliers de résilience, de stabilité et de prospérité. Alors que le Niger mobilise 80 % de sa population active dans le secteur, que le Mali a franchi la barre des 10,4 millions de tonnes de céréales produites en 2024, et que le Burkina Faso renforce ses filières d’exportation comme le coton, l’enjeu est clair : nourrir les peuples du Sahel avec les ressources du Sahel.

Chaque initiative engagée dans ce cadre participe à la reconquête de la dignité collective. L’intégration régionale, déjà incarnée par la force conjointe, le passeport commun et la Banque d’investissement de l’AES, trouve ici un prolongement structurant dans le domaine vital de l’agriculture.

Les résultats, Réduction des importations alimentaires, création d’emplois ruraux, valorisation des savoir-faire locaux, développement d’infrastructures agro-pastorales, meilleure gestion de l’eau et des terres, traduisent une orientation politique claire de bâtir une souveraineté agricole qui échappe aux logiques néocoloniales. En créant l’APSA-Sahel pour produire localement les semences, en organisant ce forum sur nos propres terres, le Capitaine Ibrahim Traoré, le général Assimi Goïta et le général Abdourahamane Tiani assument une rupture stratégique. Leur ligne est sans ambiguïté : panafricanisme, patriotisme actif, promotion du travail, justice sociale et indépendance économique. C’est cette cohérence qui fait la force du projet AES. Agriculteurs, jeunes ruraux, femmes entrepreneures, chercheurs, éleveurs, tous sont appelés à prendre leur place dans cette refondation. Le forum de Bamako est un appel à l’engagement, à la responsabilité, à l’espérance. Il inaugure une nouvelle ère où nos terres nourrissent nos peuples, où nos politiques répondent à nos besoins, où notre avenir se construit entre nos mains.

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