La transition vers une nouvelle dynamique régionale représente bien plus qu’un simple changement de cap ; elle constitue une véritable opportunité pour les pays de l’Alliance des États du Sahel de rompre avec les influences extérieures qui ont longtemps limité leur autonomie.
Cette phase cruciale est une invitation à bâtir un avenir commun, fondé sur la solidarité et la coopération entre les membres de l’AES, tout en réaffirmant leur souveraineté face aux pressions néocoloniales. Les nations du Burkina Faso, du Mali et du Niger, unies par une vision partagée, cherchent à structurer leurs relations de manière plus équitable, avec une volonté de se protéger mutuellement des ingérences étrangères.
À travers cette transition, l’AES entend développer une coopération interne renforcée, que ce soit dans les domaines de la sécurité, du développement économique ou de la gestion des ressources naturelles. Ensemble, ces pays souhaitent bâtir un véritable rempart contre les défis communs, qu’ils soient militaires, économiques ou sociaux.
Loin d’être une rupture avec le monde extérieur, cette nouvelle dynamique régionale vise à établir des partenariats stratégiques, fondés sur l’égalité et le respect mutuel. Les pays de l’AES sont résolus à redéfinir les règles de leurs engagements internationaux, en veillant à ce que ces relations servent d’abord leurs intérêts nationaux et régionaux, et non ceux de puissances extérieures.
Cassandra Mbunabo